Mes écrits, Master Class

Premier exercice….

Voilà, c’est parti, je viens d’assister aux deux premières vidéos d’Eric-Emmanuel Schmitt et j’arrive au premier exercice demandé : »D’où vient votre désir d’écrire ? »

Alors, oui, d’où vient mon désir d’écrire?

Je n’ai pas écrit  de nouvelle ou de roman à 10 ans, ni même à 20 ou 50… j’ai cependant beaucoup écrit ayant  fait des études littéraires, mais c’était, comme celui-ci des exercices demandés, plutôt imposés. Et puis avec mon bac littéraire en poche, mon seul souhait était de ne plus lire de livre, tellement il a fallu en engloutir pendant les années d’études. Ou alors si,  quelques romans pour m’évader, genre romans de gare, tellement faciles à lire et totalement dépaysant.

Ecrire, si, j’écrivais, on écrivait (je parle de ma génération, j’ai 65 ans) des lettres. D’ailleurs, au moment où on a plus de temps (merci la retraite) on ouvre les cartons. Je suis tellement surprise de voir que nos lettres étaient  bien écrites : résultat sans doute d’heures à plancher sur nos rédactions et autres dissertations. C’est très émouvant ! On s’écrivait, parce qu’il n’y avait pas le téléphone.( Non, mais l’électricité si…Je réponds mentalement à mes enfants et mes  élèves devant leur regard dubitatif !)

Quand ai-je commencé à écrire ? car il est vrai que j’écris tout le temps :aussi bien à la main qu’avec un clavier, compétence acquise dans mes années de secrétariat, compétence que j’ai conservée pour toutes mes activités professionnelles et associatives. C’est devenu un réel plaisir quand je me suis rendue compte que ma pensée était régulée par la vitesse de mes doigts …ou inversement.

Pourquoi j’écris ? Je dirai plutôt pour qui ? Et la réponse est multiple: d’abord pour moi ! Mon année de philo a été déterminante avec une prof formidable, qui m’a fait gagné des années de réflexions. C’était déjà tellement évident en l’écoutant ;  j’ai gardé tous ses cours et de temps en temps je m’y replonge en les repassant par le clavier de mon ordinateur. Pour elle un bon 12 était gratifiant. Alors quand j’ai obtenu un 17 pour ma première production : quelle reconnaissance ! Sujet «  écrire un dialogue pour présenter Socrate » Oui en fait, c’est mon premier écrit et mon « Goncourt » ce fut elle. C’était une masterclass avant la lettre ! « Connais-toi toi –même » : le programme d’une vie !

Depuis, j’écris pour moi, pour affiner ma pensée et surtout pour garder des traces du temps qui passent si vite….J’ai des carnets, cahiers d’écolier bien sûr, et divers dossiers ouverts au gré de mes projets de vie, de toutes mes aventures de vie. Depuis quelques années, modernisme oblige, j’ai un blog  et quelques sites..

Mais évidemment j’écris aussi pour les autres : pour former  mais aussi pour informer : les responsabilités associatives obligent à cet exercice permanent et exigeant.

L’écrit c’est capturer l’oral et  l’oral, c’est formidable!   C’est, bien sûr,  le « fond de commerce » de l’enseignant, mais c’est surtout  un vrai plaisir. J’aime  raconter, transmettre.…J’aime  raconter des histoires, la mienne et celle de ma famille riche de personnages et d’évènements étonnants. Ma grand-mère alsacienne disait qu’elle ne lisait pas de romans, car sa vie était un roman.(autre projet)

J’adore raconter et je me suis toujours régaler en face d’un auditoire merveilleux, surtout quand j’avais les CP. On sait tout de suite l’impact que le récit a sur l’auditoire et c’est un pur bonheur car on adapte, on surfe sur la vague de leurs émotions : j’en ai le sourire aux lèvres et le cœur en apesanteur  en y repensant.

Voilà, j’écris et c’est un plaisir personnel. Je ne dis pas solitaire, car je partage beaucoup, comme cette lettre que je viens d’écrire au Président de la République en tant que Présidente de mon association. Président, présidente :quel titre pompeux pour l’un comme pour l’autre « à quelques différences près » bien sûr ! (petit  indice sur mon projet)

Ecrire pour être connue, surement pas ! Quel  plaisir que l’anonymat : pour vivre heureux…Un ami que j’ai invité dans « mon livre » pour l’illustrer m’a demandé si j’étais prête à « affronter » les contraintes de l’exposition médiatique ! Il est auteur de BD depuis 18 ans et éditeur !

Quand j’ai pu, j’ai toujours évité les médias, notamment en tant que responsable associative, et avec raison.

«  Tu vas être riche ! » a été la première réflexion d’un élève quand j’ai dit à la classe que j’allais écrire un livre. Mais bien sûr!!! Oui, je suis à la retraite mais je vais toujours me plonger dans la classe de mon amie Isabelle qui m’invite pour notamment des ateliers d’écriture.

Mais alors d’où me vient ce désir d’écrire ?

Ce n’est pas un désir, c’est un plaisir mais surtout une nécessité de capter le temps qui passe, de témoigner, de transmettre.  Aujourd’hui, le temps a passé, mais le temps file vite, le temps est compté et pourtant j’ai la chance de  pouvoir l’utiliser à ma guise. Mais il ne faut pas le perdre. Quel temps me reste-t-il? Il est grand temps de mettre par écrit… Pour le premier de mes livres, ce sera comme un exercice préparatoire puisque c’est une nécessité ! Il est avant tout pour les autres, pour témoigner, informer. je dois le faire!  J’en ai parlé à tout le monde autour de moi, tous ceux notamment qui attendent ce livre!

Me voilà au pied du mur, il me fallait un maître d’écriture pour mettre tous mes puzzles d’écriture en forme : apparaît Eric-Emmanuel SCHMITT sur mon ordi ! Est-ce lui ? Je l’espère!

Toute ma vie, j’ai toujours suivi les signes, les indices que je rencontrais sur mon chemin et avec le recul, je ne peux que m’en féliciter. Alors je continue et je me lance dans cette nouvelle aventure avec l’envie et le …doute !

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